Soigne ta santé, soigne ta sécu !

Près de 7 millions de personnes sans médecin traitant.
L’impossibilité de consulter un spécialiste dans des délais raisonnables.
34100 lits hospitaliers fermés de 2017 à 2023
Des Urgences saturées, des personnels de santé épuisés.
Des fermetures de maternités, de centres d’IVG, de services hospitaliers.
La psychiatrie, la pédopsychiatrie abandonnées.
7800 infirmières scolaires pour plus de 15 millions d’élèves-étudiant.e.s
Dans les EHPADs, le manque de professionnels, toujours.
La prévention, la médecine scolaire et la médecine du travail laminés.
La France a reculé au 23ième rang sur 27 des pays de l’OCDE pour la mortalité infantile
Une dégradation de la qualité des soins et des inégalités de santé en hausse.
Des politiques qui détruisent notre système de santé et notre Sécu !

Cette situation où il est de plus en plus difficile de se soigner inquiète chacun.e d’entre nous. Elle n’est pas tombée du ciel. Ce sont les politiques menées depuis des années qui en sont responsables et notamment les coupes répétées de budget imposées au service public de santé.

La Sécurité sociale, notre bien commun, qui nous permet de nous soigner quelque soient nos moyens, est en grand danger. Sous couvert de responsabilisation, on nous culpabilise, on nous pénalise. Avec pour objectif de nous faire payer individuellement. En détruisant la Sécu et la solidarité, en ouvrant la porte aux assurances privées. Vers un système à l’américaine !

Dans ce contexte, F Bayrou a annoncé 5 milliards d’euros « d’économies » sur la santé dans le cadre du plan d’austérité gouvernemental de 44 milliards :

– Doublement des franchises médicales (jusqu’à 200€ par an non remboursés)
– Limitation de la prise en charge des affections de longue durée (ALD)
– Allongement du délai de carence (jusqu’à 7 jours) pour les arrêts maladie
– Suppression de la consultation de médecine du travail après un arrêt de longue durée
– Nouvelles attaques contre l’aide médicale d’Etat visant de fait à sa suppression …

En 2024, la Fédération Hospitalière de France réclamait 6% d’augmentation de l’ONDAM 2025
Un Objectif national de dépenses de santé (ONDAM) inférieur à 2%, une enveloppe budgétaire pour l’hôpital et la ville très largement inférieur aux besoins minimum.
Et propose une TVA dite « sociale » pour financer la Sécu. Un impôt injuste plutôt que des cotisations sociales. En exonérant à nouveau les patrons. Un coup porté à la Sécurité Sociale qui la met fondamentalement en danger.
Un point de TVA sociale = 14 milliards d’euros de cotisations en moins payées par les entreprises, qui seront payées par les consommateur.trice.s

IL EST POSSIBLE DE FAIRE AUTREMENT, cela dépend de choix politiques forts portant la santé comme un droit et non comme une marchandise. C’est le sens de l’appel lancé par plus de 70 organisations lors de la journée mondiale de la santé.

Nous voulons
– Un budget à la hautehttps://outilsdusoin.fr/ecrire/?exec=article_edit&id_article=848#ur des besoins de santé physique et psy¬chique, de soins, de prévention et d’accompagnement social pour l’ensemble de la population.
– Une Sécurité Sociale solidaire et universelle, prenant en charge à 100% les soins de santé prescrits et la perte d’autonomie, intégrant en son sein l’Aide Médicale d’Etat, sans aucun reste à charge.

Pour financer la Sécurité Sociale, nous demandons :

– D’augmenter les salaires
1% d’augmentation = 4,9 milliards d’euros de cotisations dans les caisses de la Sécu par an,
– D’embaucher dans la santé, le médico-social et le social
– L’obtention de l’égalité salariale homme-femme = 5 milliards d’euros annuels
89,0 Md€ d’exonérations de cotisations sociales en 2023 multipliées par 4 en 10 ans.
– La suppression des exonérations et exemptions de cotisations sociales.
– De lutter contre la fraude c’est-à-dire récupérer les cotisations sociales non versées par les entreprises à la Sécurité sociale (13 milliards d’euros)
et combattre la fraude des établissements de santé et des professionnels de ville (82% des fraudes sur les prestations détectées en 2024, soit 519 millions).

Nous voulons une Sécurité Sociale démocratique, du local au national, cela veut dire des élections et la définition du budget par les assuré.e.s sociaux, les personnels et la population.

Mais rien ne se fera sans la mobilisation de toutes et tous !

Soigne ta santé, défends ta Sécu ! 80 ans après sa création la Sécu est encore à nous.

Nous appelons à démultiplier les initiatives et à y participer massivement.