Pour l’hôpital public

Ce que nous ne voulons plus :
Attendre 10 heures et plus aux urgences, voir le personnel de l’hôpital peu disponible car épuisé, sortir de l’hôpital avant d’être rétabli.e, devoir faire des kilomètres pour accoucher, payer des frais non remboursés quand on est opéré.e dans une clinique privée, être abandonné.es ou maltraité.es dans les maisons de retraite faute de soignant.es, risquer d’être hospitalisé,e sous contrainte quand on souffre sur le plan psychique.

Ce que nous voulons :
L’arrêt des fermetures d’hôpitaux, la réouverture de maternités à moins de 30 mn des lieux de vie des habitant.es, la réouverture de centres d’IVG, l’organisation de lieux d’accueil en psychiatrie partout sur le territoire.
Le recrutement de milliers de soignant.es (100 000 pour l’hôpital public et les hôpitaux psychiatriques et 200 000 pour les EHPAD), l’augmentation des salaires de ces professions hautement féminisées, un nombre maximum de patient.es par soignant.e pour permettre de bonnes conditions de travail et une qualité des soins, la prise en
compte des diplômes et services rendus, un même salaire pour les médecins étrangers que pour les français.es.
La suppression de la tarification à l’activité qui pousse à réduire le temps de séjour à l’hôpital et le transforme en usine à soins.
Un budget de la sécurité sociale pour l’hôpital en fonction des besoins.

Pour l’accès à la santé au quotidien et contre les déserts sanitaires

Ce que nous ne voulons plus :
Désespérer de trouver un médecin traitant, ne pas trouver de spécialistes, subir des délais de rendez-vous trèslongs, payer des dépassements d’honoraires, ne pas pouvoir se faire soigner si l’on n’a pas les moyens de payer une assurance complémentaire, voir les tarifs des complémentaires toujours augmenter…

Ce que nous voulons :
La création de centres de santé pluridisciplinaires participatifs, non lucratifs, accessibles à toutes et tous, assurant soins, prévention et éducation à la santé, pratiquant le tiers payant, financés à la hauteur des besoins définis démocratiquement. Cette création doit être prioritaire dans les zones les plus touchées.
Le retour des centres de soins psychiatriques gratuits (la psychiatrie « de secteur ») au plus près de la population dans toutes les localités.
La possibilité de trouver un médecin les weekend, jours fériés et en soirée jusqu’à minuit, une organisation de cette permanence des soins au niveau d’un territoire de santé avec la participation de tous les médecins présents.
Un plan de formation très ambitieux pour l’ensemble des métiers de la santé et du médico-social, et de meilleures conditions d’étude.

Contre les difficultés financières d’accès aux soins

Ce que nous ne voulons pas :
Avancer les frais de notre santé et ne pas être remboursé.e en totalité, risquer de perdre la Sécurité sociale qui est financée par nos cotisations, voir nos ami.es ou nos voisin.es ne pas pouvoir se soigner car ils ou elles n’ont pas de couverture sociale ou pas d’assurance complémentaire, voir instituer une préférence nationale pour avoir droit à des soins en excluant ceux et celles qui vivent avec nous et viennent de l’étranger…
Des établissements privés pratiquant les dépassements d’honoraires et sélectionnant patients et pathologies les plus rentables.

Ce que nous voulons :
La suppression de tous les restes à charge : dépassements d’honoraires, franchises médicales, forfaits…
La fin du paiement à l’acte et ne pas avoir à avancer le coût des soins (tiers payant généralisé).
Une Sécurité sociale universelle à 100% qui prenne en charge tous les besoins de santé pour toutes les personnes résidant en France sans condition ni discrimination, intégrant l’Aide Médicale d’Etat.
Pour la financer, nous voulons
– l’égalité des salaires entre hommes et femmes et l’augmentation du SMIC et des salaires qui feraient
rentrer dans les caisses de la Sécu des cotisations sociales,
– la suppression des exonérations et exemptions de cotisations sociales.
Avoir une place dans la gestion de la Sécurité sociale par des représentant.es élu.es participant à son administration.

Pour une démocratie en santé

Ce que nous ne voulons plus :
Qu’on ne nous demande jamais notre avis quand des choix sont faits pour supprimer un hôpital ou une maternité, que des pénuries de médicaments soient organisées pour le profit des laboratoires, que ce soient des considérations financières qui décident à quels soins nous avons droit, que les risques du travail et de l’environnement sur notre santé ne soient jamais pris en compte…

Ce que nous voulons :
Des conseils locaux de santé réunissant des habitant.es, des soignant.es et des travailleurs sociaux, des représentant.es des syndicats et des élu.es pour décider des choix de santé publique et d’organisation des lieux de santé du territoire.
Des instances décisionnelles démocratiques associant usager.ère.s, habitant.es, des soignant.es et des travailleurs sociaux, des représentant.es des syndicats et des élu.esà l’échelon régionale et nationale.
Des réunions dans les différents centres de santé et établissements médicaux et sociaux, avec des professionnel.les, des usager.ère.s et des habitant.es pour parler du fonctionnement et prendre les décisions.
La transparence dans la fixation du prix des médicaments, une recherche publique et la production par des entreprises à but non lucratif des médicaments essentiels, que le médicament devienne un bien commun accessible à tous et toutes.